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[h=1]Etihad prêt à injecter 300 millions d’euros dans Alitalia[/h]
Par Pierre de Gasquet | 19/12 | 18:35 | mis à jour à 18:43
[h=2]La compagnie d’Abu Dhabi serait prête à investir de 300 à 350 millions d’euros dans 49 % d’Alitalia, sous réserve d’un ultime effort des banques. Air France-KLM serait plutôt favorable à un tel accord.[/h]
Etihad pourrait devenir le premier actionnaire d'Alitalia. - AFP
La compagnie d’Abu Dhabi est prête à jouer les chevaliers blancs pour Alitalia. Après plusieurs mois de
spéculations, la direction d’Etihad a confirmé ce jeudi l’ouverture de pourparlers en vue d’une entrée minoritaire dans le capital d’Alitalia, révélée par l’agence Bloomberg. Etihad Airways serait prêt à injecter de 300 à 350 millions d’euros dans Alitalia en vue de devenir son premier actionnaire à 49 %. L’accord, qui bénéficie du soutien actif du gouvernement italien, pourrait être conclu dès lundi.
« Un tel accord peut parfaitement se faire en bonne intelligence avec Air France-KLM ; il n’y a aucune incompatibilité avec Skyteam », assure un proche du dossier. De fait, la compagnie d’Abu Dhabi ne fait partie d’aucune alliance internationale pour l'instant. En cas de succès, l’opération peut s’inscrire dans la stratégie de prises de participations internationales du patron d’Etihad, James Hogan. Outre la reprise de 49 % d’Air Serbia en août 2013, Etihad détient 29 % d’Air Berlin, 40 % d’Air Seychelles, 10,5 % de Virgin Australia, 2,9 % d’Aer Lingus et 24 % de l’indien Jet Airways.
« Il y a aucun risque de conflit d’intérêts entre Etihad et Air France », assure-t-on au siège d’Alitalia, en rappelant que les deux compagnies sont elles-mêmes liées par un accord commercial depuis deux ans. Même s’il en avait le désir, Air France-KLM a d’autant moins les moyens de s’opposer à un
chevalier blanc qu’il a perdu ses droits de préemption
en se laissant diluer de 25 % à 7 % dans Alitalia .
[h=2]Une offre sous condition[/h]En revanche, la participation d’Etihad dans Alitalia ne devra pas dépasser 49 % pour éviter que la compagnie italienne ne perde son statut de « vecteur européen » et ses droits de trafic. De son côté, le patron de Lufthansa, Christoph Franz, a mis en garde Rome sur les risques de transformer Alitalia en
« service de navette vers les Emirats arabes ».
L’hypothèse d’une entrée d’Etihad dans Alitalia intervient au lendemain du feu vert du conseil d’administration des postes italiennes à l’injection de 75 millions d’euros dans le capital de la compagnie italienne. Mais selon le « Sole 24 Ore », Alitalia aurait déjà « brûlé » l’essentiel des 225 millions d’euros obtenus de ses actionnaires en épongeant ses arriérés de dettes. C’est pourquoi Etihad pose comme condition préalable l’octroi de 200 millions d’euros de nouvelles lignes de crédit par les banques italiennes. Le calendrier reste serré.