Les pilotes d'Alitalia
demandent la reconnaissance de leur apport spécifique à l'industrie du transport aérien
Alitalia fait les frais d’une bataille politique en Italie.
Les journaux et les médias italiens ont été amenés à croire, et à faire croire, que les problèmes d’Alitalia sont dus aux conditions de travail et de salaires des employés notamment des pilotes, alors qu’ils résultent d’années de choix managériaux hasardeux. En conséquence, l’association des pilotes d’Alitalia est contrainte de défendre leurs principes et leurs droits d’être représentés par leurs pairs.
Actuellement, il semblerait qu’il y ait en Italie une convergence d’intérêts entre l’entreprise et les syndicats confédérés, qui a pour but de mener à un contrat unique avec l’ensemble des salariés d’Alitalia, qu’ils soient pilotes, personnels navigants commerciaux ou personnels au sol. La raison invoquée est de simplifier le dialogue social. Toutefois, il est peu probable que cela soit l’objectif réel. Aucun autre pays civilisé n’utilise de système aussi réducteur dans une industrie de pointe concernée par la sécurité.
Les personnels navigants, qui assument la plus grande part des responsabilités et des risques associés, ne sauraient être représentés de manière adéquate par un modèle aussi simpliste. Celui-ci est contraire au modèle qui prévaut à travers l’Europe et dans tous les autres pays industrialisés qui voit des pilotes représenter des pilotes. Un tel choix réducteur impacterait inévitablement le dialogue social ; il pourrait même avoir des conséquences négatives sur la sécurité aérienne pour laquelle les pilotes sont la dernière ligne de défense.
ANPAC, reconnue en Italie et de par le monde comme l’organisation professionnelle de référence pour les pilotes basés dans la Péninsule, ne peut accepter un contrat unique pour les pilotes d’Alitalia.
L’ECA, qui représente plus de 38.000 navigants techniques de 34 pays européens, soutient l’ANPAC et demande aux institutionnels, aux compagnies aériennes et aux syndicats italiens de reconnaître et d’encourager le capital professionnel et humain de ces pilotes, nécessaire au futur et au développement d’Alitalia, et par-dessus tout à la sécurité des passagers
Le SNPL ne peut que s’associer à cette démarche fondée sur le droit de chaque pilote à être représenté par ses pairs, seuls à même de comprendre les enjeux, les contraintes et les spécificités du métier de pilote de ligne. Les pilotes français tiennent par la présente à assurer les pilotes italiens de leur soutien à voir aboutir leurs justes revendications.
Qualcuno mi aiuti, non conosco il francese. Merci