Le PDG de Qatar Airways aurait aimé dîner avec les patrons d'Air France
" Lorsque j'ai su que j'étais de passage à Paris, il y a de cela déjà quelque temps, j'ai adressé une invitation à Jean-Cyril Spinetta et à Pierre-Henri Gourgeon pour les inviter au dîner que nous donnions à Paris", explique Akbar Al Baker, le PDG de Qatar Airways. La conférence de presse qu'il a donnée ce jeudi 24 novembre lui a donné l'occasion de souligner sa déception: "Ils ne m'ont jamais répondu", regrette t-il, déçu que les bonnes relations entre la France et le Qatar ne se poursuive pas entre les compagnies aériennes des deux pays.
Rien de bien neuf ce matin dans la longue présentation que le PDG de la compagnie Qatar Airways est venu faire devant la presse française. La compagnie, riche de dix ans de présence en France, est maintenant bien connue. Les grands développements attendus comptent le nouvel aéroport de Doha en 2012, le développement de la flotte d'A350 qui aura, le confirme-t-il, sans doute une année de retard et l'envie de commander rapidement plus d'A380 pour les liaisons où la demande des clients est forte.
Plus direct dans ses jugements que le patron d'Emirates qui était à Paris un jour avant lui, Akbar Al Baker affirme que les compagnies européennes ont peur de son développement et assure que sa compagnie ne touche ni subvention ni avantage du gouvernement du Qatar. Reprenant à son compte les propos tenus par la plupart des patrons des compagnies du Golfe, il affirme que son entreprise donne le meilleur service en fonction du prix payé pour le billet. Cette célèbre phrase "Best value for money" est revenue plus d'une dizaine de fois dans son discours insistant sur l'originalité de sa compagnie et sa capacité à anticiper le développement.
Il est vrai, que le coût de la masse salariale à Doha, y compris pour le personnel navigant, est loin de peser aussi lourdement que dans les pays européens. Idem, pour le temps de vol moyen des pilotes et du personnel navigant commercial, qui est largement supérieur à celui des compagnies comme Air France ou la Lufthansa. Akbar Al Baker affirme que l'approche économique de sa compagnie, plus que compétitive, permet d'offrir aux clients de Qatar Airways des tarifs attractifs et réalistes. Dans cette bataille de mots entre les compagnies du Golfe et les transporteurs européens, il est clair que les armes n'étant pas identiques, les résultats bien évidemment sont eux aussi différents.
