L'artiolo in francese di Le Monde dice che AF-KLM, grazie ad un accordo di cooperazione commerciale con GOL-VARIG diventa il primo operatore tra L'Europa e l'America Latina, rinforzando la posizione di Skyteam che sorpassa Oneworld e Star Alliance.
Air France-KLM devient le premier opérateur entre l'Europe et l'Amérique latine
LEMONDE.FR | 03.04.09 | 16h14 • Mis à jour le 03.04.09 | 20h00
Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France et d’Air France-KLM, et Constantino de Oliveira junior, président de GOL (GOL-Varig) ont signé, vendredi 3 avril, à Sao Paulo, un accord de coopération commerciale. Dès cet été, un accord de partage de code - code share - va être mis en place : Air France apposera son code sur les vols de GOL entre Sao Paulo et Rio de Janeiro et treize grandes métropoles brésiliennes. Un accord similaire est également prévu avec KLM. Cet accord va aussi permettre aux 15 millions de porteurs de carte Flying Blue, le programme de fidélité d’Air France et le programme Smiles de GOL d’accumuler des miles sur les trois compagnies , Air France, KLM et GOL-Varig.
L’accord signé permet à Air France-KLM de retrouver un levier de développement, non seulement brésilien, mais aussi latino-américain car officiellement, depuis le mois d’octobre 2008, Air France-KLM n’avait plus de partenaire privélégié, en Amérique du Sud. En effet, la première compagnie brésilienne, la TAM, partenaire de longue date d’Air France (depuis 1999) a rejoint l’alliance Star Alliance, articulée autour de Lufthansa.
Cet accord bilatéral Air France-KLM - GOL, à terme, va renforcer encore plus les parts de marché de Skyteam, l’alliance articulée autour d’Air France-KLM, en Amérique latine où elle occupe d’ores et déjà, la première place avec 27 % de l’offre en sièges devant l’alliance construite autour de British Airways et Iberia, OneWorld (26 %) et de celle faite autour de Lufthansa-Swiss, Star Alliance, 18 %.
UN ACCORD "GAGNANT-GAGNANT"
Comme le souligne Jean-Cyril Spinetta, "cet accord n’est pas une réaction conjoncturelle à la crise mais un accord de long terme qui contribuera à renforcer notre première place en Amérique latine". Pour autant, l’arrivée de GOL au sein de Skyteam n’est pas forcément immédiate : "c’est une possibilité, c’est une option que nous n’excluons pas" a précisé M. de Oliveira tout en soulignant que sa compagnie a déjà des accords de moindre envergure avec d’autres membres de Skyteam comme l’américaine Delta Airlines ou la coréenne Korean Air". Néanmoins, le président d’Air France se montre optimiste pour une future entrée de la compagnie brésilienne dans l’alliance Skyteam. Outre l’accord à venir avec KLM, M. Spinetta souhaite étendre cet accord à la compagnie italienne Alitalia : "nous sommes prêts à aller plus loin avec GOL mais c’est à eux de prendre la décision".
Comme l'a souligné M. de Oliveira, "cet accord est un accord gagnant-gagnant" : GOL va acquérir une visibilité internationale tout en récupérant les cent quarante mille passagers annuels d’Air France et de KLM qui poursuivent leur vols sur des destinations brésiliennes vias Sao Paulo ou Rio de Janeiro.
Pour le groupe franco-néerlandais, l’avantage est que GOL n’a pas l’intention d’aller chasser sur les terres de son nouveau partenaire en développant des liaisons transatlantiques. La compagnie brésilienne contribuera donc essentiellement à alimenter le système de double-hub , (les deux plateformes de correspondance que sont l’aéroport de Paris-CDG et d’Amsterdam-Schipol). Par exemple, sur le vol Paris-Sao Paulo, selon la moyenne annuelle 2008 d’Air France, plus de 75 % des passagers sont en correspondance en provenance d’Asie, du Moyen-Orient, de l’Afrique ou du reste de l’Europe. L’atout du double-hub, dans le transport de passagers, a jusqu’à maintenant permis au tandem franco-hollandais de mieux résister que les autres grandes compagnies européennes et de limiter le recul de son trafic. Pour le mois de février, les derniers chiffres de l’Association des compagnies aériennes européennes (AEA), indiquent que le trafic de Lufthansa a baissé de 9,9 %, celui de British Airways de 8,3 %, celui d’Iberia de 7,5 % tandis que, sur la même période, celui d’Air France-KLM ne baissait que de 2,6 %.
Francois Bostnavaron
Air France-KLM devient le premier opérateur entre l'Europe et l'Amérique latine
LEMONDE.FR | 03.04.09 | 16h14 • Mis à jour le 03.04.09 | 20h00
Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France et d’Air France-KLM, et Constantino de Oliveira junior, président de GOL (GOL-Varig) ont signé, vendredi 3 avril, à Sao Paulo, un accord de coopération commerciale. Dès cet été, un accord de partage de code - code share - va être mis en place : Air France apposera son code sur les vols de GOL entre Sao Paulo et Rio de Janeiro et treize grandes métropoles brésiliennes. Un accord similaire est également prévu avec KLM. Cet accord va aussi permettre aux 15 millions de porteurs de carte Flying Blue, le programme de fidélité d’Air France et le programme Smiles de GOL d’accumuler des miles sur les trois compagnies , Air France, KLM et GOL-Varig.
L’accord signé permet à Air France-KLM de retrouver un levier de développement, non seulement brésilien, mais aussi latino-américain car officiellement, depuis le mois d’octobre 2008, Air France-KLM n’avait plus de partenaire privélégié, en Amérique du Sud. En effet, la première compagnie brésilienne, la TAM, partenaire de longue date d’Air France (depuis 1999) a rejoint l’alliance Star Alliance, articulée autour de Lufthansa.
Cet accord bilatéral Air France-KLM - GOL, à terme, va renforcer encore plus les parts de marché de Skyteam, l’alliance articulée autour d’Air France-KLM, en Amérique latine où elle occupe d’ores et déjà, la première place avec 27 % de l’offre en sièges devant l’alliance construite autour de British Airways et Iberia, OneWorld (26 %) et de celle faite autour de Lufthansa-Swiss, Star Alliance, 18 %.
UN ACCORD "GAGNANT-GAGNANT"
Comme le souligne Jean-Cyril Spinetta, "cet accord n’est pas une réaction conjoncturelle à la crise mais un accord de long terme qui contribuera à renforcer notre première place en Amérique latine". Pour autant, l’arrivée de GOL au sein de Skyteam n’est pas forcément immédiate : "c’est une possibilité, c’est une option que nous n’excluons pas" a précisé M. de Oliveira tout en soulignant que sa compagnie a déjà des accords de moindre envergure avec d’autres membres de Skyteam comme l’américaine Delta Airlines ou la coréenne Korean Air". Néanmoins, le président d’Air France se montre optimiste pour une future entrée de la compagnie brésilienne dans l’alliance Skyteam. Outre l’accord à venir avec KLM, M. Spinetta souhaite étendre cet accord à la compagnie italienne Alitalia : "nous sommes prêts à aller plus loin avec GOL mais c’est à eux de prendre la décision".
Comme l'a souligné M. de Oliveira, "cet accord est un accord gagnant-gagnant" : GOL va acquérir une visibilité internationale tout en récupérant les cent quarante mille passagers annuels d’Air France et de KLM qui poursuivent leur vols sur des destinations brésiliennes vias Sao Paulo ou Rio de Janeiro.
Pour le groupe franco-néerlandais, l’avantage est que GOL n’a pas l’intention d’aller chasser sur les terres de son nouveau partenaire en développant des liaisons transatlantiques. La compagnie brésilienne contribuera donc essentiellement à alimenter le système de double-hub , (les deux plateformes de correspondance que sont l’aéroport de Paris-CDG et d’Amsterdam-Schipol). Par exemple, sur le vol Paris-Sao Paulo, selon la moyenne annuelle 2008 d’Air France, plus de 75 % des passagers sont en correspondance en provenance d’Asie, du Moyen-Orient, de l’Afrique ou du reste de l’Europe. L’atout du double-hub, dans le transport de passagers, a jusqu’à maintenant permis au tandem franco-hollandais de mieux résister que les autres grandes compagnies européennes et de limiter le recul de son trafic. Pour le mois de février, les derniers chiffres de l’Association des compagnies aériennes européennes (AEA), indiquent que le trafic de Lufthansa a baissé de 9,9 %, celui de British Airways de 8,3 %, celui d’Iberia de 7,5 % tandis que, sur la même période, celui d’Air France-KLM ne baissait que de 2,6 %.
Francois Bostnavaron